Quand on me parle de ventre et d’abdomen, je repense toujours à l’époque ou mon bide recouvrait une partie de ma ceinture. À l’époque, je buvais du coca toute la journée en travaillant, et mon déjeuner était généralement McDo ou pizza. J’ignorais à l’époque que le type de graisse que j’accumulais était le plus dangereux pour la santé.
Prendre du poids est une fonction clé de notre organisme qui est nécessaire à notre survie… du moins à l’état naturel. Aujourd’hui, un peu moins. Tout simplement, dès que vous mangez plus que nécessaire, vous allez stocker cette énergie pour plus tard. Selon votre alimentation, le stockage peut-être sous forme de sucre (dans le foie par exemple) ou différents types de graisse. Celle qui nous intéresse aujourd’hui est celle à laquelle il faut faire le plus attention : la graisse viscérale, celle qui se loge sur le ventre et l’abdomen.
Bidon, bouée, bedaine, bide, brioche, tant de mots mignons pour désigner un facteur aggravant de maladies cardio-vasculaires. Êtes-vous en danger ? Et si vous l’êtes, comment en sortir ?
Graisse viscérale, ventre et abdomen
Naturellement et de façon « normale », la prise de poids est assez homogène et se répartit sous la peau, autour des muscles des cuisses, des épaules… bref, un peu partout. Pour cette raison, vous pouvez passer des années sans vous rendre compte que vous accumulez les kilos (dans mon programme, j’explique que la plupart des gens prennent un kilo par an).
Ce qui est nouveau, c’est que de plus en plus la graisse s’accumule sur le ventre et l’abdomen au lieu d’une couche équilibrée sur l’ensemble du corps. C’est lié à une épidémie appelée le syndrôme métabolique, une combinaison de facteurs négatifs : surpoids, diabète de type 2, triglycérides élevés, résistance à l’insuline… qui amènent de gros soucis de santé.
En effet, quand le mécanisme est déréglé par un mauvais profil hormonal, le surplus de calories est stocké directement autour de vos organes. En plus d’empêcher un bon fonctionnement de votre corps (vos fonctions vitales sont gérées par vos organes), les graisses sont sur-représentées dans votre sang, ce qui cause entre autres des accidents cardio-vasculaires (qui sont la principale cause de mortalité dans le monde).
Mais comment savoir si vous accumulez ce type de graisse ?
Pomme ou poire
Pour savoir quelle graisse vous avez tendance à stocker, il suffit de regarder dans le miroir.
A – Vous êtes mince partout : bravo, vous ne risquez rien de ce côté là.
B – Vous êtes mince partout, mais avec un bidon : vous êtes la catégorie à risque. Vous avez tendance à stocker principalement autour du ventre et de l’abdomen. Même si vous n’êtes pas si gros, vous êtes susceptible de développer plus de maladies. Attention !
C – Vous êtes en forme de pomme, une boule qui commence sous la poitrine, jusqu’à vos hanches : pas terrible, vous êtes probablement concerné par le syndrome métabolique. Une petite prise de sang, mesure de votre tension est très conseillé.
D – Vous êtes en forme de poire, en prenant surtout des fesses et des cuisses : répartition des graisses plutôt normale, surtout si vous êtes une femme. Ce type de stockage n’est pas aussi grave pour la santé.
E – Vous prenez des épaules, de la poitrine, on vous trouve plus « costaud » que gros : prise de poids sans grand risque.
B et C doivent impérativement prendre des mesures. Les deux dernières doivent faire attention à ce que la graisse ventrale ne s’accumule pas.
Comment faire pour éviter cette accumulation ?
Se débarrasser d’un ventre et abdomen gras
La principale cause de graisse viscérale n’est pas le gras en lui-même, mais le sucre… et tout particulièrement le fructose, que l’on trouve dans les fruits, mais également dans le sucre de table, les sodas, desserts industriels.
C’est le sucre qui force la sécretion d’insuline, l’hormone du stockage. À force d’y être exposé, le corps s’y désensibilise, les signaux de satiété ne fonctionnent plus : le foie n’arrive plus à traiter le fructose, le stocke en graisse le plus rapidement possible… graisse viscérale et bidon.
La bonne nouvelle, c’est que la solution est connue. Les trois piliers du succès :
– éviter le sucre, fruits inclus (les légumes c’est autant de vitamines et peu de sucre)
– se re-sensibiliser à l’insuline avec du sport, des aliments à indice glycémique faible… ou tout simplement avec une pratique régulière du Fasting Detox
– perdre la fameuse graisse ventrale pour sortir de la zone à risque, comme je l’ai moi-même fait.
Il suffit d’agir pour arrêter la progression et en guérir, n’attendez pas de tomber malade !
View Comments (8)
ça va non plus dans les fruits il n,'y a que peu de fructoses, il ne faut pas les diaboliser 2 par jour est largement correct. Il faut plutot regarder vers les produits industriels. Mais le plus important est de surveiller l'index glycémique !! responsable d'une bon équilibre de la graisse corporelle sur le corps.
IG haut ---> stockage sur le ventre principalement
IG bas -----> stockage répartis sur tout le corps
Très bonne précision, avec les aliments à IG bas on limite en effet les pics d'insuline et donc le stockage de la graisse viscérale.
Pour les fruits, une personne active n'aura bien sûr aucun souci avec deux par jour, voir plus, en évitant les jus (pour l'IG). Quand je les déconseille, c'est dans une logique de perte de ventre et de syndrome métabolique.
Je suis un peu insistant sur le sujet, mais l'amalgame fruits = bon pour la ligne est tellement ancré que je dois matraquer :)
Bon article.
Les scientifiques considèrent de plus en plus le gras du ventre comme plus représentatif de risques pathologiques que l'index de masse corporelle.
Pour les anglophones :
http://www.theatlantic.com/health/archive/2012/08/study-belly-fat-officially-the-worst/261630/
Merci !
L'IMC est sur-représenté en France... c'est un outil statistique qu'on applique aux individus, il est très imprécis (je suis en "surpoids"!).
Vous ne pouvez pas vous débarrasser de la graisse du corps dans des lieux spécifiques. Vous devez perdre du poids globalement, pour perdre la quantité de graisse totale du corps, avant de faire des exercices précis (par exemple dans l'objectif de perdre la graisse du ventre) . Vous n'avez aucun contrôle sur les endroits où va aller la graisse. Mais bien que vous ne pouvez pas modifier vos gènes, vous pouvez rester très vigilants sur la prise de poids si vous savez que votre famille a tendance à être en surpoids . Et même si la graisse du ventre n'est pas un héritage familial, tout le monde a tendance à prendre du poids autour de la taille au fur et à mesure qu'ils vieillissent, alors vous devrez probablement travailler plus dur pour garder un ventre plat plus tard dans la vie. C'est particulièrement vrai pour les femmes après la ménopause .
Bonjour,Moi j'ai trouvé tes conseils super utils, je te remercie de ma part de ton effort considérable pour apporter toutes ses informations enrichissantes.Je voudrais dire à toutes celles qui estiment avoir un ventre plat et donc ne voient pas trop l'utilité de ces conseils, que ces conseils ne sont pas sans utilité pour elles dans la mesure où elles pourront un jour ou l'autre devenir victimes de ses masses graisseuses!Sinon je souhaite bon courage à toutes celles qui sont décidées à lutter contre ses imperfections.
Bonjour,
Je suis un homme de 39 ans, 6'4'' avec un problème qui me semble évident, un surplus de graisse viscérale. à l'âge de 30 ans je pesais 200 lbs et à l'âge de 34ans, j'ai grimpé ça à 278lbs. Tout a été pris dans l'abdomen et le visage.
Le vrai problème est celui de la transpiration. À 278lbs je me coiffais et je transpirais, je mangeais au resto, je transpirais même si il y avait l'air climatisé. Bref ma vie était une horreur!
Aujourd'hui je pèse environ 245lbs et je transpire beaucoup moins. Je dissipe mieux ma chaleur et je suis plus tolérant à la chaleur.
Ma question est la suivant, Cette transpiration exessive peut-elle être dû à un mauvais fonctionnement de mon système nerveux dû au fait que j'aille encore trop de gras viscéral?
Merci :)
Bonjour Fred, merci pour ton retour. Oui, quand on est en surpoids il se passe pas mal de choses : on a plus de graisse (ça tient chaud), on doit faire plus d'effort pour bouger... et les hormones sont effectivement déréglées, ce qui influe également sur la transpiration.
Content que ça aille mieux !