Très souvent, j’entends qu’il suffit « d’un peu de volonté » pour maigrir. Généralement, ça vient de personnes qui n’ont jamais eu de problème de poids.
Pour être passé par là, et pour discuter tous les jours avec mes lecteurs, c’est bien plus compliqué que ça, mais il y a des solutions.
Des chercheurs se posent sérieusement la question. Ils s’accordent à dire que notre volonté n’a pas changé depuis des siècles, mais que le nombre de tentations a augmenté : on se fatigue et on craque.
Dans cet article, je vous explique comment la recherche en neuro-psychologie peut nous aider à se comprendre et contourner les problèmes de volonté.
Votre volonté est limitée
Les fast-food, les boulangeries, les distributeurs, les supermarchés plein de promos mettent notre volonté à rude épreuve. Dans mon dernier article, je parle un peu de la quantité limitée de volonté.
Imaginez que c’est un muscle… vous ne pouvez pas le garder tendu indéfiniment ! Il finira par lâcher.
Dans une étude de 1998, l’équipe de Roy Baumeister, un scientifique américain, a fait une expérience fascinante : un groupe A d’individu avait le droit à des cookies, un autre groupe B devait résister aux cookies et manger des radis à la place. Juste après, on demandait aux deux groupes de résoudre un puzzle impossible. En moyenne, le groupe A abandonne au bout de 18 minutes… le groupe B seulement 9 minutes.
Ce que ça veut dire : le fait de s’abstenir de cookies fait appel à la volonté des participants, qui en avaient moins lorsqu’il fallait résoudre le puzzle.
Depuis, de nombreuses études ont démontré le même phénomène : chaque effort de votre part, que ce soit face à la nourriture ou de garder votre calme face à quelqu’un qui vous agace, épuise vos points de volonté.
La bonne nouvelle, c’est que comme un muscle, cette volonté peut-être entrainée et augmentée, pour faire face plus facilement aux exigences de notre vie moderne.
Comment appliquer ça à notre quotidien ?
Face à toutes les tentations, la solution est de mettre en place des systèmes qui vous retirent vos options. Je m’explique : à chaque fois que vous devez faire un effort conscient pour ne pas manger quelque chose, vous utilisez vos points de volonté.
En retirant ce choix quand vous le pouvez, vous gardez votre volonté pour les imprévus, comme votre collègue Géraldine qui vous propose un pain au chocolat en plein Fasting !
Il a été montré que prendre une décision en avance et s’engager personnellement (à haute voix si nécessaire) était plus efficace que de compter sur sa volonté. Les deux procédés font appel à des régions différentes de votre cerveau.
Plus l’engagement est précis (je vais à la salle de sport à 18h mardi soir), plus vous allez le faire.
Pour pouvoir s’engager à l’avance, vous devez anticiper les choix difficiles (qui se produisent sûrement toujours de la même façon), en les associant avec des évènements. Par exemple, si vous n’arrivez jamais à refuser le pain au chocolat à la pause, prévoyez à la place de prendre un café ou une bouteille d’eau. Si vous n’arrivez jamais à vous motiver pour aller à la salle de sport, prévoyez d’y aller directement à la fin de votre journée de travail et préparez votre sac la veille.
L’idée est d’anticiper vos erreurs : vous les connaissez, depuis le temps ! Prévoir une solution à un problème qui va vous en empêcher, une excuse à celui qui vous propose une tentation ou une alternative à un choix difficile ne vous laissera pas le temps d’hésiter le moment venu.
Conclusion
Heureusement, il n’y a pas que la volonté et le contrôle de soit qui aident à maigrir. Des bonnes habitudes comme se tenir à un emploi du temps et anticiper les choix difficiles, peuvent prendre le relais pour que ce ne soit plus un calvaire.
Pour lier ce concept au Fasting : on s’engage généralement sur une durée et à l’avance, vous allez « faster » jusqu’à telle heure. Ainsi, on ne ressent pas vraiment de privation quand on jeûne un peu tous les jours et qu’on améliore petit à petit ses habitudes alimentaires.
Comme toujours, la clé d’une bonne perte de poids est de s’organiser et de travailler sur la durée. Une bonne habitude de prise, et c’est un pas définitif de plus vers votre poids idéal sans s’inquiéter de le reprendre derrière.
En bonne santé et mince toute l’année sans se priver ? Vos messages en témoignent : c’est possible.

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Très bon article mais tu oublis ceux qui ont des enfants et qui passent du temps a la maison avec des aliments pas toujours tres sains dans les placards mais dont les enfants raffollent….. Je peux t’assurer que les mercredis sont trèèèès longs pour moi….. Ceci dit quant j’arrive a tenir mon fasting et a ne pas manger de cochonneries ces jours là, je suis fiere de moi ! Merci de tes conseils.
Salut à toi,
J’aime beaucoup l’idée de points de volonté 🙂
Pour vaincre mes défauts de diète, je suis surtout pour la création d’habitudes, d’automatismes, et chaque moi, j’en crée de nouvelles 🙂
ROMAIN
Oui, les habitudes c’est vraiment la clé du succès. Petit à petit on y pense plus du tout.
Bjr
j’aime également cette idée
Les réflexes sont mes ennemis …… je me couche très tard, et moi je jeûne de 16 h au lendemain matin pour un petit déj
je n’ai pas faim durant cette période, mais passé 23 heures, instinctivement je me dirige vers le frigo …… je dois me raisonner à haute voix « pourquoi manger, tu n’as pas faim » « tu sais qu’un petit écart va devenir une habitude, tu connais la suite ….. »
Ensuite j’énumère tous les bienfaits acquis grâce au fasting, un verre d’eau avec un peu de citron, ou un coca light et la crise est passée
la récompense est alors un formidable ressenti de bien être
C’est une très bonne façon de détourner la tentation, bravo !
Bonjour,
Effectivement , le meilleur moyen de résister à la tentation, n’est pas d’y succomber , mais de l’éviter. Je jeûne de 22h à 17h, donc sauter le petit dej, ça va, mais à 13h, je vais me promener . En ce moment, je suis en vacances au ski, je vais donc skier ( ou marcher ) de 11h à 15 ou 16h, comme ça en rentrant, un peu de repos et douche , et j’arrive à 17h sans trop craquer. Une petite collation et j’attend le dîner sans problème. Étant souvent entre amis le soir, je peux me régaler sans culpabilité . N’ayant pas de balance ici, j’attend de voir les résultats.
Oui , en effet , je pense que c’est la base du problème ce manque de volonté ….
C’est pour cela qu’il faut vite créer de bonnes habitudes pour que ce ne soit plus un effort .
La tentation est grande quand nos enfants prennent un goûter .
Il faut se raisonner à voix haute : une tisane me suffit et me donnera du plaisir demain sur la balance …
Merci à toi jb pour cet excellent paragraphe …
Bonjour JB
Je suis d’accord avec les bonnes habitudes à prendre mais pour ma part c’est assez difficile à tenir puisque je travaille chez moi ( je suis assistante maternelle et donc entourée d’enfants). Cela fait plus de 15 jours que j’ai commencé le fasting et je n’ai jamais craqué mais il m’est arrivée d’oublier que je suis en train de jeûner et je « goûte » malgré moi (à peine) ce que mangent les petits avant l’heure à laquelle j’ai le droit de manger (1 h avant à peu près). J’espère que ce n’est pas grave. En ce qui concerne mon poids, je ne me suis pas pesée mais je n’ai pas l’impression que cela ait bcp changé. Peut-être que cela est encore trop tôt? Mais peu importe, je continue car je pense que c’est bon pour le corps. Merci et à bientôt.
Bonjour Béatrice,
Tant que le Fasting se passe bien, les kilos vont suivre. C’est normal d’oublier, ça m’arrive aussi !
Avec le temps, ça arrivera de moins en moins 🙂
Bonjour JB,
J’ai commencé mon fasting il y a quelques jours seulement et j’avoue qu’il est parfois assez difficile de résister (surtout avec des enfants à la maison et toutes ces cochonneries caloriques dans les placards !)
Après 27 ans de tabagisme, j’ai arrêté il y a plus de 3 mois et j’ai trouvé que c’était plus simple de ne plus fumer que de ne plus manger.
La volonté est déterminante, en effet, et se fixer de petits objectifs intermédiaires ainsi que de se dire à haute voix qu’on va y arriver est un bon moyen pour tenir.
J’ai très envie de réussir ce nouveau défis et suis persuadé qu’il faille en passer par là pour retrouver ma forme physique et me sentir bien dans mon corps.
Une fois que l’habitude est prise, ça sera facile d’éviter les tentations en période de jeûne. Bon courage !
Pour ma part, ce ne sont pas les périodes de jeûne qui me posent le plus de soucis mais les périodes où j’ai « le droit » de manger….
Là je comprends tout à fait les points de volonté!!
Petit exemple vécu ce week-end : jeûne détox (donc 24h) samedi avant une invitation à un repas le soir qui finalement a été plutôt léger (une part de lasagne seulement)….j’étais très fière de moi! Eh bien dimanche, ça a été la catastrophe!! J’ai eu comme un « besoin » de vider mes placards…c’est dommage parce que j’avais fait du bon boulot…
Je ne me suis pas arrêtée là-dessus parce que je sais me reprendre très vite et que ce n’est qu’un coup de mou mais c’est assez frustrant.
Les pulsions et envies sont parfois plus grandes et c’est très difficile de se « contrôler »!
Y a un sacré travail à faire sur soi et sur la longueur!!
Le chemin est long mais il est beau et sain donc ON CONTINUE!!!
Bon courage à tous!
Bonjour
Merci pour vos précieux conseils.
Votre site est très clair et très agreable à lire.
J’adore tous vos sujets!
Bonne continuation!